Prendre du temps pour soi, qu’est-ce que ça veut dire?

Prendre du temps pour soi, qu’est-ce que ça veut dire?

Le réseau cérébral par défaut

 

Le réseau cérébral par défaut (ou du mode par défaut) est un ensemble de régions cérébrales qui s’activent lorsqu’on ne fait rien, c’est-à-dire lorsque l’esprit vagabonde ou que l’on effectue une activité réflexe comme conduire sa voiture ou plier du linge par exemple.

« Lorsqu’on laisse aller notre pensée, notre cerveau est au repos, bien qu’il demeure actif. Ces petits moments où nous ne sommes pas focalisés sur le monde extérieur ou les yeux rivés sur un écran, permettent d’apaiser le cerveau et réduire les effets du stress sur le corps », explique la psychologue.

Dans un monde rempli de stimuli, et où le fait de bouger est valorisé, il est parfois difficile de s’arrêter et de prendre du temps pour soi. On se sent coupable. On se sent lâche de ne rien faire.

« Avant les gens s’arrêtaient pour fumer une cigarette. Ce n’était pas bon pour les poumons j’en conviens, mais c’était bon pour le cerveau. Vous pouvez obtenir les mêmes résultats positifs sur le corps et le cerveau en prenant du temps pour méditer, faire un casse-tête, colorier des mandalas, vous asseoir seul avec un bon café ou un verre de vin, peindre, dessiner, tricoter, écouter de la musique ou cuisiner pour le plaisir », précise Mme Parent.

Et qu’en est-il d’un bon film sur Netflix?

« Ça peut vous faire du bien, mais il faut savoir mettre les écrans de côté pour vraiment mettre son cerveau au repos. Écouter un film ou s’asseoir pour relaxer avec quelqu’un n’aura pas le même effet positif que de s’arrêter pour prendre du temps seul, sans personne et sans écran. Dans une société qui favorise l’action, il y a un certain inconfort lié à la solitude ; une peur du vide », affirme Nathalie Parent, psychologue.

Conseils pour les journées pédagogiques ou la semaine de relâche

 

Rien ne vous oblige à prévoir une foule d’activités lors des journées pédagogiques ou encore avoir une semaine de relâche bien remplie, surtout pour les parents d’enfants âgés de moins de 5 ans.

« Les tout-petits n’ont pas besoin de voir plein de monde, de faire plein d’activités, au contraire. Laissez-les improviser ; laissez-les jouer librement et regardez-les jouer pour activer votre réseau par défaut! »

Pour les plus grands, la psychologue conseille d’essayer de faire plaisir à chacun, sans s’oublier comme parent.

« Vous pouvez demander à chacun des membres de la famille ce qu’il aimerait faire pour les journées de congé et essayer de satisfaire tout le monde. S’il y en a un qui veut faire du ski ; parfait on va faire du ski. L’autre veut rester à la maison ; on organise une journée à ne rien faire de productif. Vous avez envie de voir une amie? Organisez une sortie pour vous faire plaisir. Le mot d’ordre : ne pas planifier trop d’activités. »

Pensez à des choses simples comme prendre un bain avec votre musique préférée, pique-niquer dans le salon, lire un bon livre, prendre du temps pour vous… sans écran.

« Faites une pause, et surtout cassez vos habitudes pendant les journées de congé, les pédagos ou la relâche. Vous avez l’habitude de regarder votre Facebook le matin en vous levant ou avant de vous coucher, ne le faites pas. Profitez-en pour aller vers les autres… et vers vous », de conclure la psychologue.

 

Article écrit par Marie-Claude Veillette en collaboration avec Nathalie Parent.



Nathalie Parent Psychologue