18 Nov Qu’est-ce que ça apporte aux enfants de croire à la magie de Noël ?
Le père Noël dans toute sa bonté… les lutins farceurs et leurs bêtises nocturnes… les rituels de l’avent… toutes ces petites choses font partie de la magie de Noël. Qu’on la cultive avec vigueur ou non, cette magie de Noël, les enfants y croient d’emblée avant l’âge de 7 ans ! En plus d’embaumer le quotidien d’un brin d’euphorie, elle apporte son lot de frénésie, de fantaisie et de douceur et elle apprend aux enfants le plaisir de désirer et l’apprentissage de la patience.
La pensée magique
« L’imaginaire fait partie du développement affectif et social des enfants. Alors pour eux, la magie de Noël, c’est la continuité de leur vécu, tout simplement ! » affirme Nathalie Parent, psychologue.
Jusqu’à l’âge de 7-8 ans, les enfants sont dans la pensée magique. Ils imaginent des scénarios et s’inventent des histoires.
« Par exemple, si quelqu’un meurt, les enfants de cet âge-là seront persuadés que la personne décédée va revenir. Certains peuvent s’imaginer avoir des pouvoirs magiques comme dans les films ou dans les livres. Ça fait partie du développement de l’enfant. »
Comment transmettre cette magie ?
On peut impliquer nos enfants dans les préparatifs : décorer le sapin, faire des bricolages et cartes de Noël, cuisiner des biscuits et discuter en famille des activités et des jeux que chacun aimerait faire lors du réveillon de Noël ou du congé des Fêtes.
« Il ne faut surtout pas se mettre la pression. Si on a vécu des traumatismes face à Noël, ou si la fête de Noël ne nous parle pas, ça ne sert à rien de se forcer. Mais si c’est un plaisir comme adulte de retrouver cette magie-là et de la transmettre, ce n’est que positif pour les enfants », explique la psychologue.
Comment s’y préparer ?
« Je trouve que les rituels peuvent être une belle façon d’alimenter la magie du temps des fêtes. On peut réfléchir ensemble. Par exemple : Comment est-ce qu’on va organiser Noël cette année ? Est-ce que ce sera chez nous, ou est-ce que ce sera ailleurs ? Comment est-ce qu’on souhaite que ça se passe à Noël ? Est-ce qu’on veut qu’il y ait des cadeaux ? Si oui, est-ce qu’on se met des limites, des surprises, des jeux avec les cadeaux, une pige ? », poursuit la psychologue.
Voici quelques petits rituels pour alimenter la magie du temps des fêtes
Des pensées pour les autres :
Noël peut être un moment de l’année où on prend le temps d’offrir une pensée pour ceux qu’on apprécie. Que ce soit à des amis ou à la famille éloignée, on envoie une carte ou une photo avec un mot d’appréciation. On peut aussi offrir un cadeau fabriqué tels un dessin, une carte, un bricolage, une gâterie cuisinée aux personnes qui prennent soin de l’enfant et qu’on apprécie (éducatrice, enseignant, coach, intervenant).
Cette période de l’année peut être une belle occasion pour développer la générosité et s’ouvrir sur le monde. On peut participer à des cueillettes de denrées pour ceux qui en ont besoin, offrir des jouets inutilisés avec la campagne de jouets des pompiers par exemple. Plusieurs organismes existent en ce sens : Croix-Rouge Canadienne, Fondation du Centre jeunesse, l’Armée du Salut, Le Chaînon, Renaissance, etc.
La lettre au père Noël :
Les enfants peuvent dresser leur liste au père Noël à partir d’internet ou en utilisant les circulaires.
« Vous pouvez les encourager à entourer ce qu’ils désirent dans la circulaire ou faire un montage des cadeaux souhaités. C’est le temps de désirer. C’est le temps aussi de montrer aux enfants que ce n’est pas parce qu’on désire obtenir quelque chose qu’on va nécessairement l’avoir, et au moment où on pense l’avoir. Ça fait partie de l’apprentissage », précise Nathalie Parent.
Il faut apprendre aux enfants qu’il se peut que le père Noël (ou les parents) ne puisse pas apporter tous les cadeaux souhaités.
Le calendrier de l’avent :
Comme la notion du temps est difficile à saisir pour les plus jeunes, le calendrier de l’avent aide l’enfant à comprendre le temps qui passe. C’est une belle façon de faire monter l’excitation et développer la patience.
« On peut acheter un calendrier de l’avent ou le fabriquer avec son enfant. Et on peut aussi bien remplacer le chocolat ou la friandise par un mot doux qu’on se dit, une activité spéciale, des câlins, un dessert qu’on va préparer ensemble, un livre à lire à deux, etc. ».
Le rituel du calendrier de l’avent permet aux parents de partager un moment privilégié avec l’enfant.
Les lutins farceurs:
Pour les parents qui ont le goût et l’énergie d’aider les lutins à jouer des tours aux enfants, c’est un rituel qui peut contribuer à la magie de Noël. On peut même impliquer les plus vieux pour perpétuer la magie chez les plus petits.
« Ça n’a pas besoin d’être très compliqué. Et on peut impliquer le grand frère ou la grande sœur à participer aux taquineries du lutin au plus grand plaisir des plus jeunes qui croient encore au père Noël et au monde fantaisiste qui l’entoure », de conclure la psychologue.
En conclusion, la magie de Noël et le père Noël peuvent instaurer chez les jeunes enfants une confiance en la vie. Magie, bonté, douceur et générosité. Que nous soyons enfants ou adultes, nous en avons tous besoin. À nous de retrouver notre cœur d’enfant et de faire briller des étoiles dans les yeux des tout-petits !
Joyeuses fêtes et bonnes festivités.
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Tous droits réservés. Article rédigé par Marie-Claude Veillette en collaboration avec Nathalie Parent, psychologue.